Master Communication Politique et Publique en France et Europe" de l’Université Paris-Est Créteil ont effectué un travail de recherche sur la question "Quel traitement des élections européennes dans la presse quotidienne française? Comparatif 2009-2014".
Les étudiants du "Ce travail a été présenté lors de la conférence-débat « Elections Européennes : comment dépasser les enjeux nationaux ? » du 9 avril 2014 à la représentation du Parlement européen à Paris.
Le sujet étant d'actualité, et correspondant aux activités de l'AJE France, nous en publions la présentation intégrale (format PowerPoint).
"Les étudiants ont observé qu’entre catégorisation, cadrage, « fait-diversification » et nationalisation, ce sont les personnalités nationales qui sont mises en avant dans le débat médiatique, contre des enjeux européens qui sont traités de manière beaucoup plus épisodique. Or il y a une réelle demande d'information de la part du grand public que les journalistes tentent de satisfaire en couvrant l’actualité européenne sur le mode événementiel par le biais de titres accrocheurs à la manière de la presse à sensation. Les étudiants vont jusqu’à employer le mot « tabloïdisation ». La presse quotidienne nationale n’est pas eurosceptique, mais favorise l’indifférence envers les élections européennes.
Sur le traitement des élections européennes de 2014 dans la presse quotidienne nationale en France, ces élections sont considérées comme de second ordre. Elles suscitent donc moins de couverture presse, moins d’articles et par conséquent les étudiants du M2 ont eu un corpus d’étude relativement restreint, sans compter la concurrence médiatique avec l’agenda des élections municipales en France. Les étudiants ont observé deux traitements médiatiques opposés : entre simplification du contenu et proximité avec le lecteur, et discours d’expert. Par ailleurs, la médiatisation des personnalités politiques met l’accent sur leur parcours plutôt que sur les institutions et les enjeux européens pour présenter une approche plus « vendeuse » de compétition électorale et de lutte pour le pouvoir. D’où le recours régulier aux photo-portraits et aux verbatim : 90 % des illustrations sont des photo-portraits dans Le Monde, 85 % dans Libération. Le débat du 28 avril entre les candidats à la présidence de la Commission s’inscrit par ailleurs dans cette volonté de politiser les élections. Enfin, la presse attire l’attention sur le climat eurosceptique latent, en étant en phase avec l’actualité nationale et la médiagénie du sujet."
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